Avec une démographie sans équivalent dans une autre portion du territoire national, avec un PIB par habitant qui se situe à seulement 50,4 % de la moyenne nationale et avec 39 homicides sur les premiers mois de 2016, la Guyane est confrontée à une situation d’urgence. Ces constats pris parmi bien d’autres traduisent la réalité d’un territoire qui nécessite une intervention massive des collectivités publiques au premier rang desquelles l’Etat pour l’aider à faire face à son destin.
L’annonce, le 13 décembre 2013 du Pacte pour l’Avenir de la Guyane qui a été faite par le Président de la République a été reçue par l’ensemble des acteurs publics ou privés comme un immense espoir et comme l’engagement de l’Etat à définir avec la CTG et les élus de Guyane, dans un document partagé, les priorités qui structureront l’action des collectivités publiques, au cours des 15 prochaines années (l’Etat, la CTG et les autres collectivités guyanaises).
Ce document doit avant tout être de nature politique et doit fixer un cap. Dans les domaines essentiels que sont les infrastructures, l’éducation, la santé, la sécurité, le développement économique, l’environnement, etla coopération régionale, il doit constituer pour l’avenir et, quelle que soit la couleur politique du Gouvernement, le cadre dans lequel s’inscrit le partenariat entre l’Etat et les élus de Guyane.
C’est pourquoi les parlementaires guyanais, au nom de l’urgence qui s’exprime notamment sur le terrain de la sécurité des personnes et des biens, appellent à une adoption rapide de ce Pacte, afin que les premières mesures opérationnelles prévues puissent être rapideement mises en place dans le cadre des lois de finances pour 2017.
« Depuis 2014, de nombreux échanges et discussions entre le Gouvernement, la CTG et les parlementaires ont permis de faire émerger des propositions exprimées par l’ensemble des élus. Un document de conciliation entre les parties concernées esten cours de finalisation.
Nous demandons à la Ministre des Outre-mer, au Premier Ministre et au Président de la République de réunir les acteurs concernés dans les meilleurs délais et créer les conditions d’une signature du Pacte dans les tous prochains jours.
Nous souhaitons, à l’heure où les engagements du Chef de l’Etat doivent se concrétiser, que la mobilisation de tous les acteurs de ce dossier soit à la hauteur des défis que la Guyane doit relever.